Analyse de marché œufs et volaille
Une deuxième recherche de la Protection Suisse des Animaux PSA sur la
stagnation du marché des produits sous label est consacrée à la structure des
prix de la volaille et des œufs. Elle révèle que dans ce segment du marché
également, les produits sous label et bio écoulés dans le commerce de détail
sont clairement désavantagés. Il est temps de corriger les distorsions de prix
et de lancer une «offensive pour la vente de viande et d’œufs sous label».
Cette distorsion a lieu au détriment de ces produits respectueux et va à
l’encontre des objectifs d’une production alimentaire durable. La situation est
par ailleurs frustrante pour les producteurs labellisés. En effet, bien qu’ils
produisent les prestations supplémentaires souhaitées par les consommateurs, ils
ne perçoivent au final pas la majeure partie du supplément de prix qui leur
revient. Sur le marché des œufs et de la volaille, les distorsions de prix ont
des effets directs sur les conditions d’élevage de plus de 70 millions de
poulets de chair et près de 3,1 millions de poules pondeuses dans les
poulaillers de Suisse par an.
La tendance à l’achat de produits respectueux des animaux issus de l’agriculture suisse, identifiée pendant la crise du coronavirus, ne doit pas faiblir à nouveau. Sur le marché, les différences de prix massives, défavorables aux produits respectant le bien-être des animaux, doivent être éliminées, afin que les consommateurs puissent continuer à acheter des produits sous label et bio, voire davantage, sachant que des millions de bêtes en profitent et que, parallèlement, les agriculteurs qui font des efforts en ce sens sont rémunérés équitablement pour les prestations supplémentaires qu’ils fournissent.