Animaleries: des abus dans le monde merveilleux des animaux

Meilleure est l’information des clients, plus l’offre des animaleries est respectueuse des animaux et plus grandes sont les chances que les animaux soient accueillis dans un cadre de vie adéquat. Pourtant, l’enquête sur les animaleries2019 réalisée par la PSA révèle une situation intolérable. La plupart des points de vente ignorent les dispositions légales autant que les impératifs biologiques des animaux, tout en vantant un monde animal merveilleux à leurs clients.
Au cours de l’année écoulée, la Protection Suisse des Animaux PSA s’est rendue dans 33 animaleries réparties sur tout le territoire suisse. Elle n’a pu constater l’absence d’infractions à la loi relative à la détention d’animaux que dans deux (!) d’entre elles. Un triste bilan. Les infractions à la loi relevées portaient généralement sur l’aménagement des enclos (absence de possibilités de ronger, litière trop peu profonde) et, dans de plus rares cas, sur leur surface au sol ou leur hauteur inadaptées.

La PSA constate par ailleurs que la plupart des animaleries détiennent encore les animaux selon les prescriptions minimales de l’ordonnance sur la protection des animaux, c’est-à-dire à la limite de ce que la loi définit comme mauvais traitements infligés aux animaux. Il est grave aussi de constater que de nombreux commerçants interprètent encore les prescriptions de l’ordonnance en question comme des «recommandations» et qu’ils les communiquent ainsi à leurs clients.

Le devoir d’information n’est ni respecté ni contrôlé
Depuis le mois de mars de l’année dernière, l’ordonnance sur la protection des animaux prévoit que toute personne qui vend, à titre professionnel, des enclos pour animaux domestiques, soit soumise à une obligation d’informer. Les animaleries ne doivent pas seulement fournir des informations écrites sur la manière de détenir les animaux de l’espèce concernée conformément à leurs impératifs biologiques lors de la vente d’animaux, mais aussi lors de la vente d’enclos pour animaux de compagnie. Par ailleurs, le but d’utilisation des enclos proposés en magasin et sur Internet doit être clairement déclaré. Il est choquant de constater que seules deux des 33 animaleries examinées s’acquittent de leur devoir d’information de manière satisfaisante. Dans six autres magasins, les erreurs de mise en œuvre sont minimes. Tous les autres points de vente ne respectent pas du tout les prescriptions ou, alors, de manière très insuffisante.

La protection Suisse des Animaux PSA exige qu’un terme soit enfin mis aux infractions à la loi commises dans les animaleries suisses! Depuis la révision de l’ordonnance, les commerçants ont eu suffisamment de temps pour s’adapter à la nouvelle obligation d’informer. En matière de détention des animaux également, il est indispensable de comprendre les impératifs biologiques des animaux et d'être exemplaire. Les abus doivent être poursuivis de manière conséquente et uniforme par les services vétérinaires responsables. En outre, les contrôles réalisés par les autorités dans les animaleries doivent davantage mettre l’accent sur les défauts que présentent les enclos, ceci pour le bien des animaux.