Animaleries 2021
La Protection Suisse des Animaux PSA visite depuis des années des animaleries dans toute la Suisse, évalue la détention des animaux en vente, l’offre d’informations et de conseils à l’intention des futurs propriétaires, la mise en œuvre des déclarations d’enclos obligatoires. Et depuis des années, tout comme en 2021, les experts de la PSA se heurtent encore et toujours aux défaillances.
L’étendue de la responsabilité du commerce spécialisé dans l’achat
d’animaux ainsi que d’accessoires est incontestée. Les primo-propriétaires
d’animaux dépendent particulièrement d’informations complètes et sérieuses sur
les besoins et exigences d’une détention conforme aux impératifs biologiques de
leur futur animal domestique. Les magasins où les animaux sont «exposés» dans
des conditions minimales et vendus rapidement et simplement vont à l’encontre du
bien-être animal.
Exemple de minimalisme
De janvier à mi-octobre 2021, la PSA a visité au total 35 animaleries, dont 25
en Suisse alémanique, huit en Romandie et deux au Tessin. Le commerce spécialisé
«Le Scalaire» à Nyon a une fois de plus brillé négativement cette année par des
conditions de détention des rongeurs et lapins extrêmement insatisfaisantes. On
s’y est montré totalement réfractaire aux conseils et les améliorations des
conditions de détention consenties suite à des critiques antérieures se sont
résumées à de simples vœux pieux. En revanche, le magasin «Zoo Roco» de Lyss
nous a convaincus par la très grande qualité de ses conseils et a été distingué
par la Protection Suisse des Animaux PSA pour son engagement professionnel en
deuxième place des commerces spécialisés après «Zoo Widmer» à Kirchdorf.
Dans l’ensemble, la détention d’animaux de nombreuses animaleries respecte les
prescriptions minimales légales de l’Ordonnance sur la protection des animaux,
c’est-à-dire les réglementations qui définissent la limite de la cruauté envers
les animaux et qui sont loin d’être exemplaires. La mise en œuvre toujours
insuffisante de l’obligation de déclaration des enclos en vigueur depuis quatre
ans est également décevante. Celle-ci impose de déclarer pour chaque enclos à la
vente les dimensions intérieures, les espèces animales pouvant y être détenues
ainsi que le nombre maximum admissible d’animaux dans l’enclos. Au total sur les
deux tiers de toutes les animaleries visitées, les indications étaient
insuffisantes, voire inexistantes.